Je veux bien être un parent bienveillant, mais parfois je n’y arrive pas

Il y a des moments où, malgré toute la bienveillance du monde, malgré les livres, les conseils, les podcasts et les bonnes intentions, on se sent dépassé.
On voudrait être ce parent calme, sécurisant, présent… mais on sent la tension monter, le cœur battre plus fort, la gorge se serrer.
Et parfois, la culpabilité s’invite aussitôt : « Je devrais savoir faire mieux. »

Je ne sais pas si ça vous parle mais j’ai vécu cette scène bien des fois avec mes enfants…

Et si ces moments où l’on perd pied n’étaient pas des signes d’échec, mais des portes entrouvertes sur nos propres blessures ?
Et si la sécurité affective de notre enfant se construisait, aussi, à travers la guérison de ce qui a été blessé en nous ?

🌱​ Avant 3 ans : la sécurité affective comme fondation de la vie

Avant même de comprendre les mots, le jeune enfant ressent.
Il lit les visages, les postures, la respiration.
Son système nerveux, encore immature, s’accorde à celui de son parent.

C’est ce qu’explique la théorie de l’attachement : le bébé a besoin d’une figure stable, sensible à ses besoins, qui lui permette de sentir le monde comme un lieu sûr. Cette base de sécurité lui donnera plus tard la confiance d’explorer, de se séparer, de devenir lui-même.

La théorie polyvagale, développée par Stephen Porges, vient éclairer ce lien d’une lumière nouvelle.
Elle montre que notre système nerveux autonome (SNA), cette partie du corps qui gère nos réactions automatiques, cherche en permanence à savoir s’il est en sécurité ou en danger.
Quand le parent est détendu, sa voix douce, son regard stable, son tonus apaisé, le système nerveux du bébé reçoit un message : « Tu peux te détendre, tu es en sécurité. »

Mais si le parent est tendu, stressé, fatigué ou lui-même dérégulé, le message change. Le bébé, comme une petite antenne, capte tout. Et c’est là que le lien devient un miroir : nos propres états internes façonnent les siens.

🪴 Ce qui se rejoue dans la relation parent-enfant

Quand vote bébé pleure sans raison apparente, ou que votre tout-petit s’oppose avec une intensité qui vous dépasse, quelque chose s’éveille en vous.
Parfois une colère, parfois une tristesse, parfois un sentiment d’impuissance.
Et souvent, derrière ces réactions, se cachent de vieilles mémoires corporelles.

Ces moments réactivent votre propre système d’attachement.
Peut-être que, petit, vous avez manqué de présence, d’écoute, de douceur. Peut-être qu’on vous a demandé d’être fort, sage, autonome trop tôt.
Alors, face à votre enfant, votre corps réagit comme si vous-même vous étiez de nouveau ce petit être en manque de sécurité.

Vous voulez bien faire, vous voulez apaiser votre enfant, mais votre système nerveux est déjà en alerte. Et c’est dans ce court-circuit entre votre intention et votre réaction que la souffrance s’installe.

Ce n’est pas de la faute du parent.
C’est juste le signe d’un système qui cherche à se réguler, d’un corps qui rejoue des scènes anciennes.

Deux pistes de mise en pratique

🌿 1. Observer votre corps quand votre enfant vit une tempête

La prochaine fois que vous sentez la tension monter, essayez de tourner un instant votre attention vers vous-même.
Où ça se passe dans votre corps ?
Peut-être une chaleur dans le ventre, une contraction dans la nuque, une boule dans la gorge.
Rien à changer, rien à corriger.
Juste respirer, accueillir ce qui est là. Si ça aide vous poser votre main sur la partie du corps en question.
Vous venez déjà d’envoyer à votre système nerveux un message de sécurité : « Je me vois, je m’écoute, je suis là. »

🌱 2. Explorer ce que cela réveille en vous

Plus tard, quand vous serez au calme, repensez à ce moment difficile.
Demandez-vous :

  • Qu’est-ce que cette scène a réveillé en moi ?

  • De quoi aurais-je eu besoin, enfant, dans une situation semblable ?

Cette exploration n’a pas pour but de culpabiliser, mais de créer du lien entre le passé et le présent.
C’est en reconnaissant nos blessures que nous cessons de les rejouer sans le vouloir.

✨ Et si vous n’étiez pas seul pour traverser ça ?

Offrir à votre enfant une sécurité affective, c’est aussi vous en offrir à vous-même.
C’est apprendre à apaiser votre système nerveux, à écouter vos signaux internes, à vous relier à cette partie de vous qui cherche la sécurité depuis longtemps.

C’est un des aspects fondamentaux de ce que je propose dans mon accompagnement des parents et du couple parental : un espace pour comprendre ce qui se rejoue, apaiser les blessures, et redonner au lien familial un socle de sécurité.

Si vous sentez que cela vous parle, je vous invite à réserver un appel découverte gratuit pour en parler ensemble.
Un moment simple, sans engagement, pour faire le point sur votre situation et voir si cet accompagnement peut vous aider.

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